"Le corps du Christ"; "Amen" |
Aujourd’hui, Jésus nous demande plutôt : « voulez-vous revenir ? ». Beaucoup de fidèles ont été éloignés de l’eucharistie en raison de mesures sanitaires urgentes. Alors que l’on envisage une reprise progressive de l’activité économique et sociale, on pourrait penser que la vie publique de l’Eglise puisse reprendre aussi. Or cela ne semble pas entrer en ligne de compte dans le plan gouvernemental. Des négociations avec les évêques doivent encore avoir lieu.
Il faut bien réaliser que le culte que nous rendons à Dieu n’est pas optionnel pour nous. Bien sûr l’essentiel est le culte intérieur et l’offrande de nous-mêmes que nous faisons à Dieu. Toutefois nous avons besoin de ces signes sacrés et concrets, ecclésiaux, humains, matériels, qui nous communiquent la Vie divine. Ces signes s’appellent les sacrements, et en particulier l’Eucharistie.
Si un cas de force majeure peut nous en dispenser, cette situation ne peut pas devenir normale. Crions à Dieu notre besoin d’une Eglise visible, palpable, sacramentelle. Les blogs et les vidéos restent virtuels, nous avons besoin de réel, nous avons besoin de manger la chair de notre Sauveur ! Nous avons besoin de nous mettre à genoux pour recevoir la miséricorde de Dieu par un prêtre. Nous avons besoin de voir couler l’eau vivifiante du baptême sur les fronts des enfants. Le croyons-nous vraiment ? Si nous y croyons, et si nous le demandons avec force, le Saint Esprit nous inspirera les moyens de répondre à cette faim.
Abbé Louis-Léopold Frécon
Presbytère de Coarraze
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