mardi 26 mai 2020

La grande prière sacerdotale de Jésus

Depuis l’Ascension, nous sommes entrés dans la neuvaine préparatoire à la Pentecôte. Le rendez-vous avec le Saint-Esprit est pris au Cénacle de nos cœurs ! Saint Paul dit : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira. Car le temple de Dieu est saint et ce temple, c'est vous ». (1Co 3, 16-17) Comme les Apôtres et les saintes femmes réunis au Cénacle, l’attente du Saint-Esprit se fait dans la prière. 


Avant de souffrir sa passion et d’entrer dans la gloire de Dieu son Père, Le Christ a offert ses Disciples et toute l’Église à son Père à travers cette prière appelée la grande prière sacerdotale. Cette prière est dite sacerdotale parce qu’elle est composée sur l’arrière-plan de la fête juive des expiations décrite dans le livre de Lévite au chapitre 16. La prière sacerdotale de Jésus concerne tout le chapitre 17 de l’Évangile de Jean. « De même que le Grand Prêtre accomplit l’expiation pour lui-même, pour la classe sacerdotale et pour la communauté d’Israël, ainsi Jésus prie pour lui-même, pour les Apôtres et enfin pour ceux qui, à cause de leur parole, croiraient en lui par la suite- pour l’Église de tous les temps. »[1]

Comme vous pouvez le remarquer, la péricope d’Évangile proposée en lecture aujourd’hui concerne la première partie. Jésus prie pour lui-même, pour sa glorification par son Père. « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ… » ( Jn 17, 1-3).

La prière de Jésus nous consacre dans la vérité pour que nous sachions vivre dans ce monde en homme et femme de vérité. Et c’est par la prière que nous recevons la force de Dieu qui nous encourage à préparer une demeure digne de l’Esprit Saint en nos âmes. La fidélité à la prière est une école. Jean-Paul II au début de ce millénaire nous exhortait en ces termes : « nos communautés chrétiennes doivent devenir d’authentiques « écoles » de prière, où la rencontre avec le Christ ne s’exprime pas seulement en demande d’aide, mais aussi en action de grâce, louange, adoration, contemplation, écoute, affection ardente, jusqu’à une vraie « folie » du cœur ».

Depuis samedi, les messes ne sont plus virtuelles et les prières en communauté et à l’Église sont autorisées dans la limite des mesures sanitaires édictées par le gouvernement.  Il nous faut poursuivre notre assiduité à la prière que nous avons amplifiée durant le temps de confinement pour que l’Esprit de Pentecôte nous sanctifie davantage et sanctifie nos communautés chrétiennes en Pays de Nay. Soyons des missionnaires « avant tout dans l’art de la prière » et prions Marie qui était fidèle à la prière pour nous ouvrir la grâce du Saint-Esprit qui inonde nos cœurs d’amour ! Amen !

Abbé Marc Matondo
Presbytère de Nay




[1] BENOÎT XVI, Jésus de Nazareth. De l’entrée à Jérusalem à la résurrection, éditions Parole et Silence, 2012, p. 101.

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