mercredi 13 mai 2020

Les Filles de la Croix en fête

St André-Hubert Fournet
L’ordo liturgique à l’usage dans notre diocèse de Bayonne nous donne de célébrer en ce jour, unis à Marie Notre Dame de Fatima, la sainteté d’André-Hubert FOURNET, fondateur avec Sainte Elisabeth Bichier des Âges, de la Congrégation des Filles de la Croix. La mission des Filles de la Croix dans notre diocèse, et particulièrement dans notre plaine de Nay, nous invite à communier en ce jour à leur action de grâces. Qui donc est celui que l’Eglise invite à célébrer la sainteté ?

André-Hubert Fournet est né le 6 décembre 1752 à Saint-Pierre-de-Maillé. Prêtre, il meurt le 13 mai 1834 à La Puye. Curé de paroisse au temps de la Révolution française, bien que proscrit, il affermit les fidèles dans la foi. Par fidélité à l'Église catholique romaine, il refusa de prêter le serment constitutionnel exigé par la Révolution française. Il s'exile en Espagne. Il dut vivre dans la clandestinité durant les sombres années de la Terreur. La rencontre d'un pauvre sur l'escalier de son presbytère de Maillé transforme sa vie. Revenu en 1797, il célèbre des messes clandestines, notamment aux Petits Marsillys où il rencontre Elisabeth Bichier des Âges. Quand la paix fut rendue à l'Église, il fonda avec Jeanne-Elisabeth Bichier des Âges, la Congrégation des Filles de la Croix, qui se dévoue à l'éducation chrétienne des enfants et aux soins des malades pauvres. Il est béatifié le 16 mai 1926 et canonisé le 4 juin 1933.

L’Eglise nous le propose comme un modèle de fidélité à la parole de Dieu. Saint André-Hubert FOURNET nous dit ceci : « Souvent vous parlez et vous n’écoutez pas Dieu qui vous parle ».  En effet Dieu nous parle à travers sa Parole, à travers l’Eglise, à travers la vie du monde, la vie de tous nos frères et sœurs, à travers notre propre vie. Que nous dit Dieu aujourd’hui dans sa Parole ? Il dit : « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » Nous sommes unis à Jésus comme des sarments dans la vigne. Le sarment ne peut vivre que dans la vigne. Sans ce lien, il est mort. De même, nous ne vivons que dans la mesure de notre attachement vital au Christ. Saurons nous répondre à l’appel du Pape François à « saisir ce temps d’épreuve comme un temps de choix » ? Le choix, il est choix du Christ : « en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire ». Il y a désormais une manière de vivre, il y a une manière de mourir qui ne conduit pas à la mort. Jésus est le Chemin. Il est celui qui a ouvert l’issue.

Père Sylvain Dansou, scj
Presbytère d’Asson

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