L’Évangile de ce jour (Jn 16, 20-23) ne porte pas sur les Béatitudes !
Mais Jésus nous y redit implicitement : « Heureux les affligés car ils seront consolés » en explicitant plus largement : « vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira ; vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie ».
Dans cet évangile donné après l’Ascension, Jésus ne nous cache pas, qu’après son départ au Ciel, nous aurons du mal à ne pas avoir de peine. Il est bien évident que notre cœur vit à l’unisson de la vie de Jésus ; nous sommes dans la joie lorsque nous vivons les mystères joyeux, et dans la peine lorsque nous vivons les mystères douloureux, et ainsi de suite. Notre affection pour lui est donc très sensible.
Mais Jésus fait une prophétie, pour chacun de nous, qui nous fait dépasser nos états affectifs pour entrer, par la foi, dans Sa joie profonde. Une joie qui n’est pas terrestre puisque c’est celle que l’on vivra lors de son retour glorieux. Sa joie ! Celle qu’il nous a déjà annoncée hier avant son élévation au Ciel : la joie du Royaume !
D’ailleurs, Jésus oppose cette joie à la joie du monde : « le monde se réjouira ». On peut bien sûr penser à toutes les frivolités mondaines, les plaisirs de la chair, du pouvoir, etc. Mais on peut se demander si le monde n’est pas satisfait que Jésus ait enfin quitté cette terre ! Car depuis vingt siècles, l’Église n’est-elle pas la « mouche du coche » ? Quelle meilleure preuve aujourd’hui que les assauts répétés de notre Église contre les murailles mortifères !
C’est la confiance, et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour. Quelles que soient les vicissitudes du monde, personne ne nous enlèvera cette joie, nous confirme Jésus. Sois béni Seigneur pour cette promesse ! Alors, tous ensemble, chantons : « je suis dans la joie, une joie immense, je suis dans l’allégresse car mon Dieu m’a libéré ».
Thierry Mateille
Diacre permanent, Pôle missionnaire Pays de Nay
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