"Moi je suis le pain vivant qui est descendu du ciel" |
jeudi 30 avril 2020
Le bonheur de croire
Témoignage partagé
Comment vivre le confinement en compagnie de Jésus ?
Tout d'abord dès 9h ou plus tard, prier une dizaine de chapelet en demandant à notre Dame de protéger le personnel soignant et tous ceux qui nous permettent de vivre à peu près normalement aujourd'hui. Je lui demande aussi d'inspirer les chercheurs de vaccin.
Ensuite, je lis les lectures saintes du jour et je cherche comment vivre l'évangile.
Enfin par téléphone, je prends des nouvelles de personnes qui ont besoin de parler soit parce qu'elles sont isolées, soit parce qu'elles sont souffrantes.
Ma journée de confinée est bien remplie. A.V.
mercredi 29 avril 2020
29 avril : Ste-Catherine de Sienne
Catherine de Sienne portant sur son voile la couronne d'épines, tenant un crucifix et une fleur de lys. |
L’Eglise célèbre en ce jour Sainte Catherine de Sienne, Docteur de l’Eglise et copatronne de l’Europe. Au moment où l’Europe et le monde entier traversent cette crise sanitaire qui fait percevoir tant de fragilités, de doutes et d’incertitudes. Redécouvrons la figure et la personnalité de cette grande mystique de Sienne (en Italie), témoin de l’espérance qui invite à aimer Dieu et le prochain comme le Christ. Redécouvrons cet artisan de l’unité, de la solidarité et de la paix au cœur d’une Europe en quête de ses valeurs. Cette réflexion est inspirée de la catéchèse du Pape Benoit XVI le 24 novembre 2010.
Sainte Catherine de Sienne (1347 - 1380), est déclarée Docteur de l'Église par Paul VI et copatronne de l'Europe par Jean-Paul II. Devenue tertiaire dominicaine à seize ans, Catherine se consacra à la prière, à la pénitence et à la charité, en particulier au service des malades. Sa réputation de sainteté s'étant diffusée, a dit Benoît XVI, elle devint le conseiller spirituel d'une foule de personnes variées, puissants et artistes, gens du peuple et ecclésiastiques, "y compris Grégoire XI, qui résidait alors en Avignon, et qu'elle encouragea vivement à rentrer à Rome". Catherine voyagea beaucoup pour encourager la réforme de l'Église et la paix des peuples, diffusant sa doctrine par son Dialogue de la divine Providence (ou Livre de la doctrine divine), ses lettres et une récollection de prières.
Témoignage partagé
A propos de cette période absolument inédite…
J'ai vécu la Semaine sainte aussi intensément que lors de ma
période de fin de préparation au baptême en 2016, grâce à tous les supports informatiques
existants. J’avais vraiment le temps de les exploiter. Toutes les messes,
les bénédictions du pape, notre évêque sur Facebook, tout ça m’a fait ressentir
de belles grâces. Nous nous sentions en communion, intensément.
L’espoir est que l’amour et la charité soient toujours parmi
nous tous. Merci mon Dieu !
M S
mardi 28 avril 2020
Du signe à l’intelligence du signe
Icône du Saint Sacrement Eucharistique (Alain Chenal, 1994) |
Dans l’Évangile de dimanche, nous avons compris comment Jésus a ouvert les yeux des deux disciples d’Emmaüs à l’intelligence des Écritures. Dans le commentaire publié sur notre blog, notre curé du Pôle missionnaire du Pays de Nay voit à juste titre que c’est la catéchèse de Jésus qui fait passer ces deux disciples à « une compréhension nouvelle des Écritures ». C’est donc Jésus lui-même, à travers l’Esprit Saint qui est le véritable catéchiste de l’homme.
Témoignage partagé
La création de ce blog tombe à point nommé dans
cette période si particulière pour garder le lien avec l'église locale.
Merci à notre équipe pastorale pour son message quotidien ! Et maintenant que
chacun peut s'exprimer, la communauté vraiment se recompose peu à peu.
Les média traditionnels, télévision et radio,
sont aussi pour moi un bel accompagnement. J'apprécie particulièrement la messe
de 7 heures, en direct de la chapelle de la Maison Sainte Marthe, avec
l'homélie du Pape François, saisissante de simplicité et de profondeur. C'est
une grâce de cette période.
Bien sûr, on ne peut se satisfaire durablement
d'une église "virtuelle", mais le confinement peut être je crois une
occasion de favoriser la vie intérieure et de retrouver le chemin pour
"naître d'en haut".
Dans ces conditions,
confinement ne rime pas avec isolement ! Fr
lundi 27 avril 2020
« L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé »
Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses (Is 55,2) |
Pourquoi cherchons-nous Jésus ?
Dans l’Évangile de ce jour, la foule se met à la poursuite de Jésus, les gens vont jusqu’à traverser la mer pour le trouver. Car ils ont trouvé en lui celui qu’ils veulent suivre, celui qu’ils veulent mettre à leur tête, celui qu’ils veulent pour roi. Et c’est pour cela que Jésus est parti, car ils connaissaient leurs intentions.
Témoignage partagé
Merci de nous accompagner quotidiennement avec vos commentaires : cela nous aide dans nos réflexions et notre cheminement.
Personnellement j’ai remarqué que la communauté et les réunions du vendredi du Parcours Alpha me manquent beaucoup. Le fait de prier seule ces jours-ci (ce que je fais plus volontiers et quotidiennement) fait aussi ressortir le manque de la présence de la communauté... Prions ensemble !
J’ai régulièrement suivi à la télé, les messes du dimanche, mais ne pas aller à l’église et prier tous ensemble m’a paru un peu... étrange.
Quelque part, ce tout petit virus nous rappelle que nous sommes si peu de choses et que l’essentiel est la charité, voir et apprécier l’autre, et prier pour garder force et foi.
En espérant que ce petit virus nous change vraiment, nous et le monde dans lequel nous vivons...
J D
dimanche 26 avril 2020
La rencontre avec Jésus ressuscité
Les disciples d'Emmaüs - Arcabas (1926-2018) "Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent" Lc 24,31 |
Dans l'Evangile de ce dimanche, deux disciples font l'expérience de la rencontre avec Jésus ressuscité. C'est le jour de Pâques. Quittant Jérusalem, ils sont rejoints en chemin par Jésus ressuscité qu'ils ne reconnaissent pas... Les deux disciples sont tristes et profondément abattus du fait de la passion et de la mort de Jésus. Alors qu'il marche avec eux, Jésus ressuscité va les aider à comprendre que les Ecritures de l'ancien Testament avaient déjà annoncé tous ces événements de la souffrance du Messie. En chemin, Jésus est donc comme un catéchiste qui fait entrer les deux disciples dans une compréhension nouvelle des Ecritures... et leurs coeurs deviennent brûlants ! Mais ce n'est que le soir venu, alors qu'ils ont invité Jésus à leur table, qu'il le reconnaissent lorsqu'il rompt le pain et le leur donne : c'est le geste de l'Eucharistie ! Il disparaît alors de leur vue, mais dans leurs coeurs une lumière nouvelle a jailli : le Christ est vivant, ils l'ont rencontré ! Leurs vies sont intérieurement transformées : ils sont passés du doute à la foi, de la tristesse à la joie. Ils étaient découragés, ils sont devenus enthousiastes !
Témoignage partagé
Nous avons fêté la Miséricorde Divine et pourtant, je me crois encore au Samedi Saint ! Le temps du confinement est comparable au Samedi Saint. Samedi Saint, c'est le temps de l'absence, le temps du silence ; c'est le passage des ténèbres à la lumière, c'est aussi l'attente de l'aurore pascale.
Je ne peux plus dire : « Je n'ai pas le temps de prier ». Je dois revoir mes priorités, oublier les futilités, aller à l'essentiel.
L'essentiel : tourner mon regard vers le Seigneur.
Rejoindre dans la Liturgie des Heures, les moines et moniales connus et inconnus.
Me joindre le plus souvent possible à la prière d'intercession des Chapelains de Lourdes pour le monde et pour l'Église.
Le confinement, temps de silence mais aussi temps d'approfondissement de ma foi : aller au-delà des apparences pour trouver Dieu.
Dans cette période d'incertitudes, j'apprends à vivre au jour le jour sachant que Dieu est maître du temps et de l'histoire.
Ce n'est pas parce que la Semaine Sainte et Pâques n'ont pas été célébrées comme d'habitude que tout est perdu ! Au contraire, la communion spirituelle en a été plus forte.
Comme certaines personnes vivant seules, je parlerais de solitude « habitée » : nous ne sommes pas seuls. Dieu est là mystérieusement, très présent à nos côtés comme Jésus endormi mais présent dans la barque malmenée par la tempête.
D'autres personnes vivent le confinement dans la souffrance. Pour elles, je cite Paul Claudel : « Dieu n'est pas venu supprimer la souffrance. Il n'est même pas venu l'expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence. »
G
Je ne peux plus dire : « Je n'ai pas le temps de prier ». Je dois revoir mes priorités, oublier les futilités, aller à l'essentiel.
L'essentiel : tourner mon regard vers le Seigneur.
Rejoindre dans la Liturgie des Heures, les moines et moniales connus et inconnus.
Me joindre le plus souvent possible à la prière d'intercession des Chapelains de Lourdes pour le monde et pour l'Église.
Le confinement, temps de silence mais aussi temps d'approfondissement de ma foi : aller au-delà des apparences pour trouver Dieu.
Dans cette période d'incertitudes, j'apprends à vivre au jour le jour sachant que Dieu est maître du temps et de l'histoire.
Ce n'est pas parce que la Semaine Sainte et Pâques n'ont pas été célébrées comme d'habitude que tout est perdu ! Au contraire, la communion spirituelle en a été plus forte.
Comme certaines personnes vivant seules, je parlerais de solitude « habitée » : nous ne sommes pas seuls. Dieu est là mystérieusement, très présent à nos côtés comme Jésus endormi mais présent dans la barque malmenée par la tempête.
D'autres personnes vivent le confinement dans la souffrance. Pour elles, je cite Paul Claudel : « Dieu n'est pas venu supprimer la souffrance. Il n'est même pas venu l'expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence. »
G
samedi 25 avril 2020
Proclamer l’Évangile par la vie cachée
St Marc |
Chers paroissiens.
« Paix à vous tous, qui êtes dans le Christ ». Voilà une bien belle salutation, qui clôt l’épitre de St Pierre. En ce jour où nous fêtons l’évangéliste St Marc, rendons grâce au Seigneur pour les hommes qui ont eu l’audace de porter l’évangile au monde. Tous ces disciples, ces évangélistes, ces martyrs de tous les temps qui ont fait briller l’évangile par leur vie et leur témoignage. Nous sommes leurs débiteurs : par eux, la paix de Dieu nous est parvenue.
Témoignage partagé
Bonjour les amis de la plaine
et des coteaux ! Nous essayons tout simplement de VIVRE ce temps de
confinement...
Nous commençons la journée en
participant à la messe avec le Pape François, cela permet vraiment de se «
BRANCHER ». Puis nous avons notre journée presque habituelle. Nous avons le
privilège d’habiter à la campagne, alors la nature nous appelle, nous donne à
contempler, à écouter… et à travailler (!) Nous essayons de nous mettre en mode
« RECEPTION » - c’était plus facile avec le beau temps, mais la pluie nous
pousse à DESCENDRE encore plus en profondeur… L’ESPRIT SAINT nous anime tous,
préparons l’A-VENIR : CHANTONS ensemble « il est temps de quitter nos
tombeaux - de sortir du sommeil de la nuit- d’aller vers la LUMIERE, acclamer
le DIEU TROIS FOIS SAINT ». Merci Denise et Thierry pour ce beau chant et
merci à nos prêtres et diacres pour les méditations de chaque jour.
A bientôt pour la joie de se
retrouver, B et J
vendredi 24 avril 2020
Il y a là un jeune garçon…
« Un miracle est un fait extraordinaire qui a pour but de propager un enseignement 1 ». C’est ainsi que le miracle de la multiplication des pains annonce la Sainte Cène et le miracle eucharistique de la Sainte Messe. L’événement que nous rappelle l’Évangile de ce jour (Jn 6, 1-15) met en scène plusieurs personnages. L’un d’entre eux, dont seul St Jean fait mention, retient mon attention. Il s’agit du jeune garçon. Il me plaît à voir en lui une préfiguration du diacre au service de la liturgie eucharistique 2.
Témoignage partagé
Chez nous, nous avons une vie tranquille, où chaque jour nous est offert et donc "à vivre le plus possible dans l'harmonie". Le soir, il est clôturé par la lecture des textes du lendemain de Prions en Église, et la prière individuelle pour faire le bilan de la journée vécue, puis la récitation du chapelet des mystères du jour.
Lorsque brusquement, il a été décrété le confinement deux choses nous ont inquiétées :
- D'abord, c'était la pandémie de ce virus qui atteignait de plus en plus de personnes et, qui d'après les informations que nous entendions, allait de plus en plus s'étendre à travers le monde et toucherait les membres de nos familles, de nos amis et de nos voisins. Nous nous sentions impuissantes devant la douleur de tant de familles en deuil ou séparées brutalement.
- Et puis, c'était de ne pas pouvoir assister aux célébrations dominicales et aux prochaines célébrations de la Semaine Sainte. Ce rendez-vous avec Jésus, et l'assemblée paroissiale où nous retrouvons nos amis, chaque dimanche, est très important pour nous. Il nous permet de reprendre des forces spirituelles pour mieux appréhender la nouvelle semaine qui s'annonce et prier pour toutes les intentions du monde.
Mais nous avons eu le message d'une amie qui nous a transmis "le blog missionnaire" que les prêtres ont mis en ligne. Quelle joie pour nous. Chaque matin, nous prenons un instant pour lire la lecture du jour et l'homélie de l’un de nos prêtres, ou de Thierry, notre diacre.
Grâce à vous, chers prêtres, chers diacres, nous sommes soutenues dans notre vie quotidienne avec la protection de Jésus et de la Vierge Marie. MILLE MERCIS.
F et M
F et M
jeudi 23 avril 2020
Nous en sommes témoins
Icône de la Résurrection |
Ainsi le Christ ressuscité est au cœur de la prédication des Apôtres : « Le Christ est vivant ! Il est ressuscité ! » Nous en sommes témoins. Voilà, en condensé, la foi de ceux qui croient en Jésus-Christ, mort et ressuscité.
Témoignage partagé
Au cœur de notre montée vers Pâques, nos vies furent bouleversées ! Il nous a fallu nous adapter pour vivre notre foi et nous unir dans la prière au-delà du confinement ! De nombreuses propositions sont apparues :
- sur le site du pôle missionnaire : la méditation de l'évangile du jour que vous nous offrez. Merci à vous tous !
- nous suivons aussi chaque jour, par le biais de la chaîne KTO, la messe et la prière du chapelet en direct de Lourdes. Nous sommes en union avec nos frères et sœurs hospitaliers et les malades qui auraient dû être présent au sanctuaire en ces jours !
Nous rendons grâce, pour la naissance de notre petite-fille Clémence qui vient illuminer nos vies dans ces temps si particuliers ! Nous la confions à vos prières. Merci beaucoup.
En union de prière. Confiance et espérance !
Maïté et Pascal
mercredi 22 avril 2020
Dans le confinement : comme Marie, à l’écoute et au service de la Parole
Écoute de la Parole de Dieu (Évangéliaire copte) |
Et si le temps de confinement était un temps favorable pour nous mettre davantage à l’écoute et au service de la Parole ? La vie chrétienne est une vie à la suite du Christ. En effet, Jésus, le maître par excellence, appelle à sa suite des hommes et des femmes, sans aucun mérite de leur part, à le suivre, et ainsi, à devenir ses disciples.
Témoignage partagé
Pour ma part, cette période de confinement est un moyen de remercier Dieu pour la santé qu’il nous accorde, de le prier afin de protéger chacun de nous de cette épidémie. S'accorder, accorder du temps au Seigneur est un bouclier, une force dans l'épreuve que nous traversons.
Il est si juste de penser que la Prière et la Foi nous portent vers une attitude où la crainte ne domine plus. Pour cela, je remercie tant notre Seigneur de cette grâce qu’il fortifie et renouvelle dans notre vie de Foi.
« Ne crains pas : je suis avec toi ; ne sois pas troublé : je suis ton Dieu. Je t’affermis ; oui, je t’aide, je te soutiens de ma main victorieuse. » Is 41,10
Que Dieu vous bénisse, vous et vos proches. Que cette épreuve soit le moyen de fortifier votre Foi. Chaque jour est une grâce, chaque jour partagé dans la Foi est une bénédiction.
Sylvie
mardi 21 avril 2020
Quand les sept jours de la semaine se ressemblent
Peuple de frères, peuple du partage |
Depuis que le confinement a été décrété, l’ordinateur et le téléphone sont devenus les moyens les plus exploités pour se donner les nouvelles, tenir des réunions à distance, faire du télé-travail, etc. Si l’on commence à s’habituer à cette situation, il y a cependant un constat que beaucoup ont dû faire : les jours de la semaine n’ont plus de différence; du lundi au dimanche, les jours se ressemblent.
Témoignage partagé
Pour nous, le jardinage, le bricolage et la lecture occupent une bonne partie de nos journées de confinement. Mais nous avons ressenti très vite un manque de partage et de relations aux autres - partiellement comblé par les nombreuses communications téléphoniques - et aussi un besoin d’approfondissement de notre vie et de notre foi.
C’est là que la lecture des textes du jour et des commentaires de nos prêtres ont pris rapidement tout leur sens en nous « nourrissant » et en nous maintenant en communauté.
Nous suivons aussi les messes du Jour du Seigneur et récitons tous les jours le chapelet de Lourdes à 15 h 30.
Finalement, même si ce temps « entre parenthèses » est parfois difficile, surtout affectivement (éloignement de nos enfants et petits-enfants), il se révèle un temps d’intériorisation, d’union et de solidarité…
P et B
lundi 20 avril 2020
« Il vient trouver Jésus pendant la nuit »
(Crijn Hendricksz VOLMARIJN 1604-1645) |
Nicodème n’est pas n’importe qui. C’est un pharisien et un notable juif, nous précise l’Évangile de ce jour. Il est donc connu et reconnu de tous dans la société, et le poids de cette dernière peut faire qu’il ne se sent pas totalement libre dans ses agissements. Il a des questions, il cherche la vérité, il cherche le Royaume de Dieu, et c’est donc de nuit, comme pour ne pas être vu, qu’il va trouver Jésus. Cette démarche est loin de déplaire au Christ, puisqu’étant d’habitude si dur avec les pharisiens, il semble ici au contraire attentif et bienveillant envers un homme sincère.
dimanche 19 avril 2020
"Ils furent remplis de joie"
"Avance ta main, et mets-la dans mon côté : Cesse d'être incrédule, sois croyant." Jn 20, 27 |
Huit jours après Pâques, l'Eglise fête le 'Dimanche de la Divine Miséricorde'. Le passage de l'Evangile de St-Jean qui nous est donné à méditer en ce jour commence le soir de Pâques : les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient "verrouillées par crainte des Juifs". Cette situation de 'confinement' peut nous rejoindre dans ce que nous vivons actuellement, même si les raisons ne sont pas du tout les mêmes... Jésus ressuscité se rend donc présent au milieu d'eux : ils sont remplis de joie ! La rencontre avec le Christ ressuscité est source de joie ! Thomas n'était pas avec eux quand cet événement s'est produit. Lorsque les autres disciples lui ont dit qu'ils ont vu le Seigneur, il a refusé de croire. Huit jours plus tard, alors que les portes étaient verrouillées, Jésus vint de nouveau au milieu d'eux. Thomas témoigne alors de sa foi : "Mon Seigneur et mon Dieu !" Sa rencontre avec le Christ ressuscité a transformé sa vie : il est devenu témoin que le Christ est vivant !
samedi 18 avril 2020
… parce qu’ils n’avaient pas cru…
L’Évangile d’aujourd’hui nous décrit la dureté de cœur des apôtres, bien lents à croire à l’œuvre de Dieu. « Ils regardent sans regarder, ils écoutent sans écouter ni comprendre », disait déjà Jésus à ses disciples au cours de sa vie publique.
Prions Dieu de ne pas être de cette espèce d’hommes qui nient les signes envoyés par Dieu. Il se sert parfois des malheurs pour nous avertir et nous corriger. Il ne fait pas le mal mais le permet, comme conséquence du péché, pour nous appeler à nous convertir. Les épreuves sont là pour nous faire lever les yeux vers le Ciel et attendre le salut de notre Créateur et Sauveur.
vendredi 17 avril 2020
jeudi 16 avril 2020
Des pas dans le sable...
« Les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route et comment ils avaient reconnu le Seigneur quand il avait rompu le pain. Comme ils parlaient encore, Jésus lui-même était là au milieu d’eux » (Evangile du jeudi de Pâques Luc 24,35.36)
Comme nous aurions aimé entendre avec quelle joie et quel bonheur ces deux disciples d’Emmaüs nous raconter comment Jésus avait parcouru quelques kilomètres avec eux, sans savoir que c’était Lui ! Et comment ils l’avaient reconnu au cours du repas « lorsqu’il avait rompu le pain » !
mercredi 15 avril 2020
Nous qui espérions ...
Vers Emmaüs... |
Bien chers frères et sœurs,
Pâques n’existe pas en dehors de ce que nous vivons. En ces jours, nous ne pouvons pas nous rassembler dans les églises. À cause de la pandémie du coronavirus, chacun est invité à rester chez lui. Oui cette année, carême et Pâques se sont célébrés presque églises fermées et chrétiens confinés. Si c’est un échec, cela ne peut pas être un échec de Dieu, car Dieu a déjà joué sa part, et sa résurrection, célébrée ou pas, demeure éternelle. Cependant, et nous qui espérions la fin de cette pandémie, de ce confinement pour repartir du Christ ressuscité.
mardi 14 avril 2020
L’eau du baptême : préfiguration de la résurrection !
Aspersion des fidèles |
« Frères, que devons-nous faire ? » Pierre leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés ; vous recevrez alors le don du Saint-Esprit. » (Ac 2, 37-38)
La nuit de Pâques, la liturgie prévoit la bénédiction de l’eau pour les futurs baptisés, mais aussi en vue de l’aspersion pour la purification et nous rappeler notre propre baptême.
Quel sens, les évangélistes donnent-ils à l’eau et au baptême ?
lundi 13 avril 2020
« Voici ce que vous direz : … »
"... ses disciples sont venus voler le corps" |
Devant la vérité de la Résurrection, il y a eu dès le début deux attitudes : ceux qui y ont cru, et ceux qui n’y ont pas cru. Jésus l’avait annoncé, et c’est ce que craignaient les grands-prêtres. Ils avaient fait placer des gardes devant le tombeau pour ne pas qu’un tel scénario se produise.
Et pourtant, Jésus est ressuscité, les gardes l’ont vu et ont rendu témoignage aux grands-prêtres. Ce qui est étonnant, c’est que ces derniers n’ont même pas contesté la Résurrection de Jésus, ils n’ont pas cherché à voir ce Jésus Ressuscité. Non, tout de suite ils soudoyèrent les gardes pour changer l’histoire et la vérité. De quoi avaient-ils peur ?
dimanche 12 avril 2020
Il est vivant !
Christ est ressuscité ! Alléluia ! |
Dans la nuit de Pâques, la Bonne Nouvelle a retenti en Eglise avec le message que les femmes ont reçu au sépulcre : "Vous cherchez Jésus le crucifié ? Il n'est pas ici, car il est ressuscité, comme il l'avait dit" (Mt 28,5-6). La Lumière a chassé les ténèbres. La vie est plus forte que la mort : le Christ est vivant !
En ce matin du dimanche de Pâques, l'Evangile de Saint-Jean fait le récit de ce que les apôtres Pierre et Jean ont expérimenté. Ils reçoivent donc le message de Marie-Madeleine qui est allée au tombeau juste avant l'aube et, voyant que la pierre avait été enlevée du tombeau, elle court pour aller dire à Pierre et Jean : " On a enlevé le Seigneur du tombeau, et nous ne savons pas où on l'a déposé" Jn 20,2. Lorsque Pierre et Jean arrivent en courant au tombeau pour se rendre compte de ce qui se passe, eux aussi cherchent le corps sans vie de Jésus ! L'apôtre Jean voit les linges posés à plat et rangés... Le corps de Jésus n'est plus là, mais les linges sont restés... cela n'a pas de sens... "Il vit et il crut" (Jn 20,8) ! Dès lors pour Saint-Jean la lumière de la foi pascale est entrée dans son coeur : "Il est vivant !" Oui, il réalise dans ce moment précis que Jésus avait annoncé sa résurrection d'entre les morts : ce que les Ecritures avait annoncé s'est accompli, mais jusque là, tout cela était resté pour lui bien mystérieux, incompréhensible et obscur...
samedi 11 avril 2020
Le grand silence du samedi saint
Chers amis,
« Tout est accompli ». Le Christ est mort et mis au tombeau. Est-ce que cela veut dire que tout est fini ? Non, car aujourd’hui, l’âme de Jésus descend aux enfers. Il va visiter toutes les âmes des justes depuis Adam, qui attendent la lumière de la vie nouvelle. C’est ce que nous disons dans le credo : « Il est descendu aux enfers ». Jour de joie, car le Christ comble l’espérance des morts !
Nous qui sommes sur terre, nous attendons aussi cette lumière de la Résurrection. Je vous partage cette photo prise pendant ma prière ce matin à l’église de Coarraze et ce que cette vue m’a inspiré. Malgré la piètre qualité de mon appareil, on y voit la croix et l’autel dépouillé, lieu de la mort et du sacrifice. Mais dans cette pénombre jaillit déjà, à travers les vitraux, la lumière du soleil levant. C’est la lumière de la foi qui nous aide à voir, au-delà de la mort, la Vie qui vient. C’est la lumière de la foi qui illumine les réalités de notre vie humaine, marquée par le péché, les détresses, les souffrances, et la mort, pour leur donner leur vrai sens : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra » (Jn 11, 25-26).
vendredi 10 avril 2020
Stabat Mater dolorosa
Crucifixion (détail Rogier van der Weyden 1435-1440) |
Après votre prière, vous pouvez faire oraison sur le Stabat mater de Vivaldi
Debout, la Mère douloureuse près de la croix était en larmes devant son Fils suspendu.
Dans son âme qui gémissait, toute brisée, endolorie, le glaive était enfoncé.
Qu'elle était triste et affligée, la Mère entre toutes bénie, la Mère du Fils unique !
Qu'elle avait mal, qu'elle souffrait, la tendre Mère, en contemplant son divin Fils tourmenté !
jeudi 9 avril 2020
Jeudi Saint : "Faites ceci en mémoire de moi"
LA CENE
La sainte Cène |
mercredi 8 avril 2020
"Voici l'homme" - 'Ecce homo'
"Ecce homo" : tableau d'Antonio Ciseri (1871) Pilate s'adressant à la foule, déclare : "Voici l'homme" |
Nous voici dans la semaine sainte. Jésus est livré aux mains des hommes. Je voudrais partager avec vous une méditation sur la 6ème station du chemin de croix qui est à Bétharram. Elle est intitulée : VOICI L’HOMME, ECCE HOMO.
Devant cette 6ème station du chemin de croix, on a simplement envie de garder silence pour que justement dans le silence nous puissions contempler sur la croix : « celui qu’ils ont transpercé... », et qu’aujourd’hui encore sans doute, nous continuions de transpercer. C’est bien dans ce mystère de la croix que le Père en Jésus, révèle pleinement son amour pour chacun, chacune de nous.
mardi 7 avril 2020
L’après Judas et l’aujourd’hui de l’Église ?
Le baiser de Judas |
lundi 6 avril 2020
L'Evangile du Lundi saint (Jean 12,1-11)
Marie (de Béthanie) répand le parfum sur les pieds de Jésus. |
« Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » Voilà une question bien légitime, que l’on entend encore de nos jours au sujet de l’Eglise et de ses richesses. Pourquoi donner toutes ces richesses à Dieu et pas aux pauvres ?
Si nous opposons Dieu et les pauvres, alors nous n’aurons jamais de réponse à cette question. Jésus nous a montré toute l’importance qu’il a accordée aux pauvres. Ils n’ont pas été exclus de sa prédication, de ses guérisons et de ses miracles. Les pauvres sont au centre de la prédication de Jésus, car ils sont au centre du cœur de Dieu. Et tous, nous avons des pauvretés, tous, nous sommes pauvres devant Dieu.
dimanche 5 avril 2020
Du dimanche des Rameaux à celui de Pâques
Le message du pape François, au soir du 3 avril 2020.
Avec le Dimanche des Rameaux, nous entrons dans la Semaine sainte. Elle correspond à la fin de la vie de Jésus qui est mort sur la croix en donnant sa vie pour nous, et qui est ressuscité, manifestant au matin de Pâques que la vie de Dieu est plus forte que la mort. Quel contraste dramatique entre les ‘Hosanna’ de l’entrée triomphale de Jésus dans la ville de Jérusalem et, quelques jours plus tard, les cris ‘A mort ! A mort !’ de la foule ! Avec le témoignage des Evangiles, il nous est donné de comprendre que Jésus a été conduit à la mort par le mensonge et la jalousie, la haine et la méfiance, l’enfermement dans les habitudes, la lâcheté et la peur… Jésus y a fait face et a enduré sa Passion dans la fidélité au Père. Sur son chemin de la Croix, Jésus a aimé, il a prié, il a pardonné.
samedi 4 avril 2020
L'hymne Vexilla Regis (VIème siècle)
Chers amis,
Profitons de nos journées de confinement pour découvrir ou redécouvrir un trésor de la liturgie catholique, une prière qui pourra nous accompagner dans ces jours de la Passion. Il s’agit de l’hymne Vexilla Regis ('Les étendards du Roi'). Une hymne liturgique est un texte poétique chanté pendant les offices ou les messes, mais qui n’est pas tiré de la Bible. Beaucoup de ces hymnes ont été écrites dans les premiers siècles de l’Eglise par des évêques ou des moines. Elles sont des trésors non seulement par leur antiquité, mais aussi parce qu’elles sont de véritables témoins de la foi de toujours. Quand nous les chantons, nous nous connectons à l’Eglise des siècles et nous formons un seul cœur (un seul chœur !) avec les saints de tous les temps. Par leurs paroles et leurs mélodies intemporelles, elles façonnent notre foi et notre esprit catholiques.
vendredi 3 avril 2020
Chemin de Croix avec Saint Pio de Pietrelcina
Christ du couvent de St Padre Pio duquel il reçu les stigmates (San Giovanni Rotondo, Italie) |
(Saint Padre Pio : frère mineur capucin, mort en 1968)
Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.
« Lorsque Jésus veut me faire comprendre qu’il m’aime, il me donne à goûter de sa Passion, les plaies, les angoisses... Je ne veux que Jésus seul, je ne désire rien d’autre (c’est aussi le désir de Jésus) que ses peines ».
Confions à l'intercession de St Padre Pio les personnes qui souffrent dans leur corps, les personnes en situation de pauvreté, les personnes rejetées, visages de Jésus aujourd’hui.
Au début de chaque station, nous disons : « Nous T’adorons, ô Christ, et nous te bénissons. R./ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix ».
Après chaque station, nous prions le Notre Père et nous disons : « Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent dans la paix. Amen ».
jeudi 2 avril 2020
Monsieur le curé, vous dites la Messe seul... ?
Messe sine populo pendant le confinement (©AFP) |
Au cours d’une conversation téléphonique, une personne paraissait désolée que je puisse célébrer la messe « seul », tous les jours, devant des bancs vides. Eh oui ! C’est même étonnant, presque impressionnant, au moins au début de ce confinement, de rentrer dans l’église et d’être saisi d’un grand silence dans un lieu qui, habituellement, résonne de chants et de prières de la communauté chrétienne.
Heureusement cette sensation s’estompe vite, la présence permanente du Maître de ce lieu, le Seigneur, me ramène à la réalité. « Seigneur, tu es là présent, je suis heureux de… ». Ainsi je prends quelques instants pour me préparer à célébrer ce pour quoi le Seigneur m’a « ordonné » d’accomplir, comme tous mes confrères prêtres, plus exactement de faire mémoire de la merveilleuse « Nouvelle et Eternelle Alliance de sa VIE donnée, par amour, pour le pardon des péchés et le salut de tous les hommes ». Comme je suppose que la plupart des personnes qui lisent les éditoriaux des prêtres du Pays de Nay sont des croyants et des chrétiens pratiquants, je sais qu’elles saisissent le sens et l’importance de ce qui se réalise dans chaque Eucharistie.
mercredi 1 avril 2020
Vivre 'l’Eglise en sortie' en période de confinement !
Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples |
L’évangélisation obéit au mandat missionnaire de Jésus : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19-20a). Allez donc ! C’est l’heure du départ des disciples. Le commandement du Seigneur porte moins sur la transmission d’une doctrine que sur la création d’un contact personnel avec le seul Maître. Au fond, ce commandement demande aux disciples de renouveler l’appel qui bouleversa leur vie au début du ministère de Jésus : lancer l’invitation à le suivre. Les moyens pour obtenir ce contact personnel avec le Seigneur étant le baptême et la Parole de Dieu.
Pour le Saint Père, l’Eglise est appelée à prendre toujours davantage conscience qu’elle est « la maison paternelle où il y a de la place pour chacun avec sa vie pénible » et pécheresse (Evangelii gaudium, 47) ; d’être une Eglise qui sort en permanence, « communauté évangélisatrice […] qui sait prendre sans peur l’initiative, aller à la rencontre, chercher ceux qui sont loin et arriver aux carrefours des routes pour inviter les exclus » (ibid, 24). Voilà ce qu’il propose comme horizon de référence pour l’avenir immédiat, un binôme que l’on pourrait formuler ainsi : « Eglise en sortie – laïcat en sortie ». Il s’agit pour l’Eglise d’élever son regard et regarder « dehors », regarder tous ceux qui sont « loin » dans notre monde, toutes les familles en difficulté et qui ont besoin d’être soutenues, accompagnées, tous les champs d’apostolats encore inexplorés…
La question pourrait être ainsi libellée : comment traduire dans les faits, et en période de confinement l’invitation du Christ et celle du Pape François. Comment être cette Église en sortie qui, selon les mots mêmes du Pape argentin : « est la communauté des disciples missionnaires qui prennent l’initiative, qui s’impliquent, qui accompagnent, qui fructifient et qui fêtent » (EG, 24). Il est heureux de voir la pluralité de ces initiatives qui en cette période de crise mondiale, continuent de témoigner de cette Eglise toujours en sortie. Pendant cette période de confinement nos églises restent ouvertes pour la prière personnelle. Quand tout ferme, les églises, elles, restent ouvertes. L’Eglise en « sortie » est d’abord une Eglise aux portes ouvertes (EG, 46). Même si les fidèles ne peuvent pas s’y rassembler en groupe pour une liturgie communautaire, les messes de semaine comme les messes dominicales célébrées par les prêtres, en solitude, le sont dans cette dynamique de sortir de soi pour aller à la rencontre de l’autre, des autres. Les prêtres portent dans leur prière les fidèles et n’oublient pas toutes leurs intentions. Les fidèles eux aussi portent dans leur prière leurs pasteurs. Evidemment la prière, elle, n’a pas de limite. Elle ne peut être confinée par quoique ce soit, ni même pas par le Covid19.
L’Eglise cherche à garder le lien avec les fidèles en cette période de confinement où tout rassemblement est suspendu. Elle partage la souffrance et la douleur de celles et ceux qui ne peuvent plus participer physiquement à l’Eucharistie, et qui par ce fait même, se contentent de la communion spirituelle. Comment ne pas rendre grâce pour ces chaînes de solidarité, de fraternité qui permettent de maintenir le lien et de favoriser la circulation de la vie de cette Eglise toujours en sortie. Que de chaînes YouTube, de blogs, de pages dédiées sur les sites internet des diocèses, des paroisses, des sanctuaires, des communautés religieuses qui redisent la communion spirituelle au-delà des limites et des frontières artificielles. Tout cela n’a qu’un seul but : que la vie de Dieu continue de circuler malgré le confinement. Que les fidèles puissent continuer à prier chez eux, à méditer chez eux la Parole de Dieu, personnellement et en famille (église domestique), à sortir de soi pour aller à la rencontre de l’autre par les moyens de la technologie.
Ici aussi, se réalise cette conversion pastorale, personnelle et communautaire qui pousse à aller à la rencontre de la vie et des diverses périphéries. Cela suppose : un changement d’attitude pour dépasser les blocages (même technologique), une attention aux différents appels de la vie autour de nous. Ces cris viennent des périphéries : solitudes des personnes, des personnes âgées qui vivent seules, souffrances liées à un deuil en ce temps de confinement, à des ruptures familiales, sociales… Un seul appel d’un pasteur à un fidèle peut bien faire revivre. Là, nous rencontrons une richesse cachée aux yeux du monde.
Nous continuons de supplier le Seigneur de nous protéger et de nous débarrasser de ce fléau. Nous le prions par l’intercession de Marie, en particulier pour les malades, pour les personnes fragiles, pour les soignants dont nous admirons le courage, pour les chercheurs afin qu’un vaccin soit trouvé. N’oublions pas de le supplier pour l’Eglise, pour qu’elle continue d’être en sortie, témoin de l’espérance dans notre humanité bien éprouvée.
Père Sylvain DANSOU, scj,
Communauté Notre-Dame - Lestelle-Bétharram
et Presbytère d'Asson