samedi 11 avril 2020

Le grand silence du samedi saint

Chers amis,

« Tout est accompli ». Le Christ est mort et mis au tombeau. Est-ce que cela veut dire que tout est fini ? Non, car aujourd’hui, l’âme de Jésus descend aux enfers. Il va visiter toutes les âmes des justes depuis Adam, qui attendent la lumière de la vie nouvelle. C’est ce que nous disons dans le credo : « Il est descendu aux enfers ». Jour de joie, car le Christ comble l’espérance des morts !

Nous qui sommes sur terre, nous attendons aussi cette lumière de la Résurrection. Je vous partage cette photo prise pendant ma prière ce matin à l’église de Coarraze et ce que cette vue m’a inspiré. Malgré la piètre qualité de mon appareil, on y voit la croix et l’autel dépouillé, lieu de la mort et du sacrifice. Mais dans cette pénombre jaillit déjà, à travers les vitraux, la lumière du soleil levant. C’est la lumière de la foi qui nous aide à voir, au-delà de la mort, la Vie qui vient. C’est la lumière de la foi qui illumine les réalités de notre vie humaine, marquée par le péché, les détresses, les souffrances, et la mort, pour leur donner leur vrai sens : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra » (Jn 11, 25-26).

Sur ce chemin de foi, demandons l’aide de Marie. Le samedi est un jour où l’on fait traditionnellement mémoire de la Sainte Vierge. Peut-être parce qu’en ce samedi saint, elle est la seule à avoir persévéré dans la foi. « Dans l’obscurité qui enveloppe l’univers, elle se confie pleinement au Dieu de la vie et, repensant aux paroles de son Fils, elle espère dans la pleine réalisation des promesses divines » (St Jean-Paul II).

Abbé Louis-Léopold FRÉCON

Une méditation sur le samedi saint proposée par le Service National de la Catéchèse et du Catéchuménat.


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