vendredi 3 avril 2020

Chemin de Croix avec Saint Pio de Pietrelcina

Christ du couvent de St Padre Pio
duquel il reçu les stigmates
(San Giovanni Rotondo, Italie)
(Saint Padre Pio : frère mineur capucin, mort en 1968)

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

« Lorsque Jésus veut me faire comprendre qu’il m’aime, il me donne à goûter de sa Passion, les plaies, les angoisses... Je ne veux que Jésus seul, je ne désire rien d’autre (c’est aussi le désir de Jésus) que ses peines ».


Confions à l'intercession de St Padre Pio les personnes qui souffrent dans leur corps, les personnes en situation de pauvreté, les personnes rejetées, visages de Jésus aujourd’hui.

Au début de chaque station, nous disons : « Nous T’adorons, ô Christ, et nous te bénissons. R./ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix ».
Après chaque station, nous prions le Notre Père et nous disons : « Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent dans la paix. Amen ».

Première Station : Jésus est condamné à mort
« Pilate vit que ses efforts ne servaient à rien sinon à augmenter le désordre, alors il prit de l’eau et se lava les mains devant la foule en disant : je ne suis pas responsable du sang de cet homme » (Mt27, 24).

Pauvre de moi, je n’en puis plus. Je sens la main du Seigneur s’appesantir sur moi. Je ne peux plus supporter le poids de sa justice. J’ai l’impression d’être écrasé sous sa main puissante. Les larmes sont mon pain quotidien ; je m’agite, je le cherche mais sans le trouver.

Deuxième Station : Jésus est chargé de la croix
« Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu-dit : le crâne » (Jn19, 17)

Comme est sublime et douce l’invitation du maître : « Celui qui veut être mon disciple, qu’il se renie lui-même, prenne sa croix et me suive ». Gardons-nous de nous lamenter sur ces afflictions et infirmités qu’il plaît au Seigneur de nous envoyer. Suivons le maître sur le chemin du calvaire, chargés de nos croix.


Troisième Station : Jésus tombe pour la première fois
« Le Seigneur est le Dieu éternel. Il rend la force à celui qui est fatigué, il réconforte celui qui faiblit » (Is40, 29)

Grâce aux faveurs dont Dieu ne cesse de me combler, je trouve que je fais beaucoup de progrès dans la confiance en lui. Je sais par mon expérience personnelle que le véritable remède pour ne pas chuter, c’est de prendre appui sur la croix de Jésus, en mettant toute sa confiance en lui seul.

Quatrième Station : Jésus rencontre sa mère
« Marie dit aux serviteurs : faites tout ce qu’il vous dira » (Jn2, 5)

Que la Sainte Vierge nous obtienne d’aimer la croix, les souffrances et les douleurs. Puisqu’elle fut la première à mettre l’Évangile en pratique dans toute sa perfection et sa sévérité. Efforçons-nous de nous tenir toujours derrière cette mère bénie et de marcher à sa suite.

Cinquième Station : Simon aide Jésus à porter la croix
« Comme ils l’emmenaient, ils mirent la main sur un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs, et le chargèrent de la Croix pour la porter derrière Jésus » (Lc23, 26)

Dieu a déposé au fond de mon âme de nombreuses grâces de compassion pour les misères d’autrui, en particulier pour les pauvres qui sont dans le besoin. C’est bien volontiers que je prendrai sur moi tous leurs tourments pour les voir sauvés.

Sixième Station : Une femme essuie le visage de Jésus
« Méprisé de tous, homme de douleur, familier de la souffrance, semblable aux lépreux dont on se détourne » (Is53, 3)

Regarde comme le visage de Jésus est beau ! Dès maintenant, la divine miséricorde nous donne le bonheur de monter au Calvaire. Jésus est beau mais pour autant qu’il le soit, je crois qu’il l’est plus encore, crucifié.

Septième Station : Jésus tombe une deuxième fois
« C’était nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé » (Is53, 4)

Oui j’aime la Croix du Christ ; je l’aime car je la vois toujours sur les épaules du Christ. Jésus voit très bien que ma vie désormais, ainsi que mon cœur, sont voués à Lui et à ses peines. De grâce, mon Père, ayez pitié de moi si je tiens ce langage ; Jésus seul peut comprendre quelle peine c’est pour moi quand se présente devant moi la scène douloureuse du Calvaire.

Huitième Station : Jésus parle aux femmes de Jérusalem
« Une grande masse du peuple le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui » (Lc23, 27)

En ce qui me concerne, je ne m’arrêterai pas de pleurer pendant tout le temps qu’il me reste à vivre : vous savez en effet combien j’ai le cœur déchiré à la vue de tant de pauvres aveugles qui fuient comme la peste la douce invitation de Jésus : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive.

Neuvième Station : Jésus tombe pour la troisième fois
« Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes » (Is53, 6)

Il m’aime toujours et me serre toujours plus contre lui. Il oublie mes péchés et l’on dirait qu’il ne se souvient que de sa miséricorde. Vive la miséricorde de Jésus.

Dixième Station : Jésus est dépouillé de ses vêtements
« Puis les soldats... prirent les vêtements de Jésus et firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Restait la tunique. Alors ils se dirent entre eux : Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l’aura » (Jn19, 23-24)

Depuis longtemps je sens en moi un besoin, celui de m’offrir au Seigneur comme victime pour les pauvres pécheurs et pour les âmes du purgatoire. Ce désir est allé en grandissant toujours plus dans mon cœur au point qu’il est maintenant devenu, pour ainsi dire, une forte passion.

Onzième Station : Jésus est cloué à la croix
« Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils l’y crucifièrent ainsi que les malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Et Jésus disait : Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc23, 33)

Mon Dieu, je suis égaré, je t’ai perdu, mais te retrouverai-je ? Ou bien t’ai-je perdu pour toujours ? M’as-tu condamné à vivre éternellement loin de ta face ? Je cherche Dieu, mais où le retrouver ? L’idée même d’un Seigneur, Père, Créateur, Amour et Vie s’est dissipée. Où te trouverai-je, je t’ai perdu, je ne sais plus où t’atteindre !

Douzième Station : Jésus meurt sur la croix
« Il est déjà presque midi ; l’obscurité se fit dans tout le pays jusqu’à trois heures, car le soleil s’était caché. Le rideau du temple se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri : Père, entre tes mains, je remets mon esprit » (Lc23, 44-46)

Le bon Jésus a remis mon esprit dans un état de détresse extrême ; c’est à peine si je partage la vie des enfants de Dieu. Tout n’est que désert et désespoir de l’âme en ces moments d’anxiété et d’espérance. Au plus profond d’elle-même, l’âme entend comme un léger souffle, la belle assurance d’amour que nous a donnée le Maître.

Treizième Station : Jésus est descendu de la croix
« Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate l’autorisation d’enlever le corps de Jésus » (Jn19, 38)

Gardez-vous de tomber dans l’agitation en luttant contre vos tentations, car cette agitation ne ferait que les fortifier. A contraire, il faut les traiter par le mépris et ne pas vous en occuper. Tournez vos pensées vers Jésus crucifié, son corps déposé entre vos bras et dites : Voilà mon espérance, la source de ma joie.

Quatorzième Station : Jésus est déposé dans le tombeau
« Ils prirent donc le corps de Jésus. Or il y avait un jardin au lieu où il avait été crucifié, et, dans ce jardin, un tombeau neuf, dans lequel personne n’avait encore été mis. C’est là qu’ils déposèrent Jésus » (Jn19, 40-41)

Si par le baptême, chaque chrétien meurt à la première vie et ressuscite à la seconde, alors le devoir de chaque chrétien est de chercher les réalités du ciel. C’est ce que suggère saint Paul aux Colossiens : Si donc vous êtes ressuscités dans le Christ, recherchez les réalités d’en-haut ; c’est là qu’est le Christ assis à la droite du Père.
         
Prions
O Christ, ton règne est proche ;
Fais-nous participer à ton triomphe sur la terre pour ensuite avoir part à ton Royaume céleste.
Accorde-nous de savoir communiquer ton amour et d’annoncer ta Royauté divine
Par l’exemple de notre vie et par nos œuvres.
Prends possession de nos cœurs ici-bas, afin qu’ils soient tiens pour l’éternité.
Ne permets pas que nous nous éloignions de ta volonté : que ni la vie ni la mort ne parviennent à nous séparer de toi.
Que notre cœur ait sa source en toi, notre Sauveur, pour que, rassasiés de ton amour, nous devenions les apôtres infatigables de ton règne.
(Saint Pio de Pietrelcina)


Thierry (diacre permanent en Pays de Nay) & Denise MATEILLE 



  • ANNONCE : ce vendredi après-midi vers 16h00 seront communiquées sur cette page du site les informations importantes concernant la Semaine sainte dans les paroisses en Pays de Nay. 

1 commentaire:

Fernand a dit…

Beau chemin vers Pâques !!

Enregistrer un commentaire