Icône de la Résurrection |
Ainsi le Christ ressuscité est au cœur de la prédication des Apôtres : « Le Christ est vivant ! Il est ressuscité ! » Nous en sommes témoins. Voilà, en condensé, la foi de ceux qui croient en Jésus-Christ, mort et ressuscité.
On aurait pu penser que tout ce qui a précédé l’événement de Pâques, ce passage de la mort à la vie de Jésus, aurait permis aux Apôtres de croire en la résurrection de Jésus ? Pas du tout. Même pas lorsque Pierre a trouvé le tombeau vide, ni lorsque les femmes annoncent aux Apôtres qu’elles l’ont vu vivant, même pas encore lorsque les deux disciples d’Emmaüs racontent avoir cheminé et reconnu Jésus à la fraction du pain, ni encore quand Jésus, au soir de Pâques, se montre lui-même vivant aux Apôtres : ils ont peur et le prennent pour un fantôme. Et que dire de Thomas – l’éternel Thomas qui ne croit que ce qu’il voit -, il veut toucher Jésus pour croire… C’est pourtant lui qui va proclamer, le premier, l’acte de foi en Jésus ressuscité : « Mon Seigneur et mon Dieu ». A plusieurs reprises, Jésus, jusqu’à son retour près du Père, va se montrer aux Apôtres pour conforter leur foi en sa résurrection et les envoyer comme ses témoins.
Depuis 2 millénaires, pour nous aujourd’hui, comme pour tous ceux qui ont mis leur foi en Jésus ressuscité, tous croient sur le témoignage des Apôtres et de ceux qui l’ont vu vivant. C’est le cœur de la foi de tous les chrétiens.
Certes chacun a une foi personnelle, ébranlée par des doutes, des traversées du désert, mais habitée de temps de fidélité, de persévérance, de bonheur, de l’enfance et tout au long de l’existence, une foi qui repose sur les premiers témoins du Christ ressuscité. Dans le respect et le secret de la vie de chacun, c’est l’Esprit de Dieu au Baptême qui a mis en nous le don de la foi. Réjouissons-nous ! « Dieu donne son Esprit sans mesure. Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle » (Evangile du jour Jn 3,35)
En ce temps de confinement, même privés de ces rendez-vous dominicaux au cours desquels Jésus nourrit et fortifie notre foi par sa Parole et son Eucharistie, nous sommes toujours, sans doute même imparfaitement, ses témoins dans nos milieux de vie de l’événement qui a marqué l’histoire de l’humanité, qu’on peut passer sous silence, mais pas ses témoins.
André Cazenave
Presbytère de Bordes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire