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À la fin du 2ème siècle, un auteur anonyme écrivit à Diognète cette lettre : « Les chrétiens ne se distinguent pas des hommes ni par leurs pays, ni par leur langage, ni par les vêtements. Ils n’habitent pas les villes qui leur soient propres, ils ne se servent pas de dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier […]. Ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie une terre étrangère. [ …]. Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies et leur manière de vivre l’emporte en perfection sur les lois. Ils aiment tous les hommes et tous les persécutent. […] On les tue et par là ils gagnent la vie. Ils sont pauvres et enrichissent un grand nombre. Ils manquent de tout et ils surabondent en toutes choses. On les méprise et dans ce mépris ils trouvent leur gloire. »
Les belles paroles de cet auteur inconnu peuvent nous aider à accroître notre spiritualité et nos trois vertus théologales (la FOI, L’ESPÉRANCE et la CHARITÉ). Notre attachement en Jésus nous rappelle que nous ne sommes que des étrangers sur cette terre. En cette période de confinement, beaucoup vivent dans l’inquiétude et c’est aussi normal, mais n’oublions pas que nous avons une seconde patrie. En respectant les consignes, nous faisons preuve des citoyens qui respectent « les lois établies » et notre manière de les vivre « l’emporte en perfection ». Ces moments ne doivent pas nous décourager ou nous dérober de nos exigences chrétiennes. Notre mère l’Église est notre patrie spirituelle. Elle doit fonctionner et c’est aux chrétiens de la faire fonctionner.
Accompagnons cette méditation avec cette petite histoire qui fait la UNE des réseaux sociaux, l’histoire des quatre bougies :
« Quatre bougies se consument tout doucement et les quatre se mettent à parler :
- La première dit : « Je suis la PAIX ! personne n’arrive à conserver ma lumière. Je crois que je vais m’éteindre. » Sa flamme devint de plus en plus petite et finit par s’éteindre.
- La deuxième dit : « Je suis la CONFIANCE ! Je suis la plus fragile et m’éteins rapidement. » Une petite brise passe et l’éteignit.
- La troisième dit : « Je suis L’AMOUR ! Je n’ai plus de force. Les hommes me mettent de côté et ne comprennent pas mon importance. Ils oublient même d’aimer leurs proches. » Elle aussi s’éteignit.
Un enfant arriva et vit que les trois bougies s’étaient éteintes. « Oh, mais pourquoi ne brûlez-vous plus ? L’enfant devint très triste…
- La quatrième bougie lui répondit : « n’aies pas peur, tant que je brûle, on pourra rallumer les autres bougies. Je suis L’ESPOIR. » Avec des yeux brillants l’enfant prit la bougie de l’espoir et ralluma les autres bougies !
Que la Flamme de l’espoir soit toujours avec nous. Notre cité se trouve dans les cieux, nous devons garder la paix intérieure, la confiance et l’amour en tout temps, dans toutes les circonstances et où que nous soyons, même en confinement.
Abbé Marc MATONDO - Presbytère de Nay