Dessin d'écolier pour soutenir le personnel soignant |
« Je suis la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole. » (Évangile de l’Annonciation - Luc 1,38)
« Oui, je suis venu au nom de mon Père… J’accomplis les Œuvres que le Père m’a donné... Le Père qui m’a envoyé m’a rendu témoignage » (Évangile de ce jour - Jean 5,31-47)
Au lendemain de la fête de l’annonce faite à Marie qu’elle serait la mère du Sauveur et dans l’évangile de ce jour, où Jésus nous redit que Dieu, son Père, témoigne qu’il est son envoyé et qu’il vient accomplir son œuvre du salut, comment les paroles de Jésus et de Marie peuvent nous rejoindre, nous qui vivons dans nos maisons un temps de confinement dont nul ne sait ni quand, ni comment il prendra fin ?
« Que tout se passe… »
Alors que nous approchons de la fin du carême, ce temps où nous nous préparons à fêter la victoire du Christ ressuscité, ce temps de « solitude forcée », comment le vivons-nous ? La situation propre à chacun, nous qui sommes baptisés et quel que soit notre âge, mais aussi tout homme croyant ou pas, nous place au cœur d’une épreuve sanitaire mondiale. Dans cette lutte menée par les soignants et les soignés, les confinés et les personnes présentes dans leur lieu de vie et de travail, nous avons découvert une valeur humaine qui dépasse les frontières et qui nous rend proches de tous, frères et sœurs en humanité : la solidarité.
Exprimée de multiples façons, comme les manifestations quotidiennes aux balcons et aux fenêtres de nos maisons, comme aussi par le silence rompu du carillon des cloches de toutes les églises de France, comme aussi par le secours de tous les nombreux moyens de communication qui permettent de nous rendre plus proches les uns des autres, de nous entraider, de nous soutenir, de nous réconforter. C’est là que se révèle le plus secret du cœur de l’homme : la volonté de faire son possible pour que, chacun à sa place, - avec une reconnaissance sans faille envers tous ceux et celles qui consacrent leur vie au service des autres -, nous fassions reculer et disparaître ce mal, sans oublier, pour nous chrétiens, l’arme de la prière et du chapelet.
Je me permets de vous communiquer le témoignage d’une infirmière en Suisse, originaire d’Arudy Manon A., qui ne peut pas ne pas nous interpeller : « Nous nous mettons en danger au quotidien. Nous avons fait ce métier pour aider les autres, pas pour être victimes de votre inconscience. Au nom de tous les infirmiers, aides-soignants, professionnels de santé, mais aussi policiers, caissiers, commerçants de première nécessité : Restez chez vous !... Ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Le personnel soignant va travailler non-stop. Et plus les gens sortent de chez eux et plus, nous, nous allons nous épuiser. »
Bon courage à tous et union de prière.
Abbé André Cazenave
Presbytère de Bordes
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