Chers amis,
Hier,
depuis la basilique St Pierre où bat le cœur de l’Eglise, le pape nous bénit. Il
nous a donné la bénédiction de Dieu. Cela veut dire qu’au fond de nos maisons,
où battent nos cœurs un peu lourds en ces jours, Dieu nous a rejoints d’une
manière spéciale, pour nous dire du bien comme le signale l’étymologie latine
du mot bene-dicere. Et quand Dieu dit, Il fait ! Donc Il nous a fait du
bien, Il a laissé jaillir de son cœur les flots de son amour, pour que notre
cœur batte à l’unisson du sien.
Merci
Saint-Père, pour ce geste de foi et d’espérance, qui nous rappelle (au-delà de
l’image impressionnante, quasi apocalyptique), que Dieu est parmi nous et nous
porte. Merci aussi Saint-Père, de nous appeler à un examen de conscience
personnel et collectif.
Je
vous laisse avec quelques extraits de l’homélie du pape, en espérant que cette
épreuve sera l’aurore d’un renouveau spirituel de notre monde fou :
« si le grain tombé en terre meurt, il porte beaucoup de fruit » (cf.
Jn 12,24). Tout en sachant que ce renouveau commence par celui de mon cœur, et
du tien, et du nôtre…
« À la faveur de la tempête, est tombé
le maquillage des stéréotypes avec lequel nous cachions nos “ego” toujours
préoccupés de leur image ; et reste manifeste, encore une fois, cette
appartenance commune (bénie), à laquelle nous ne pouvons pas nous soustraire :
le fait d’être frères. […]
Dans notre monde, que tu aimes plus que
nous, nous sommes allés de l’avant à toute vitesse, en nous sentant forts et
capables dans tous les domaines. Avides de gains, nous nous sommes laissé
absorber par les choses et étourdir par la hâte. Nous ne nous sommes pas
arrêtés face à tes rappels, nous ne nous sommes pas réveillés face à des
guerres et à des injustices planétaires, nous n’avons pas écouté le cri des
pauvres et de notre planète gravement malade. Nous avons continué notre route,
imperturbables, en pensant rester toujours sains dans un monde malade.
Maintenant, alors que nous sommes dans une mer agitée, nous t’implorons :
“Réveille-toi Seigneur !”. […]
Le Seigneur nous interpelle et, au milieu de
notre tempête, il nous invite à réveiller puis à activer la solidarité et
l’espérance, capables de donner stabilité, soutien et sens en ces heures où
tout semble faire naufrage. Le Seigneur se réveille pour réveiller et raviver
notre foi pascale. Nous avons une ancre : par sa croix, nous avons été sauvés.
Nous avons un gouvernail : par sa croix, nous avons été rachetés. Nous avons
une espérance : par sa croix, nous avons été rénovés et embrassés afin que rien
ni personne ne nous sépare de son amour rédempteur. Dans l’isolement où nous
souffrons du manque d’affections et de rencontres, en faisant l’expérience du
manque de beaucoup de choses, écoutons une fois encore l’annonce qui nous sauve
: il est ressuscité et vit à nos côtés. »
La vidéo de la bénédiction - vendredi 27 mars 2020
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