samedi 28 mars 2020

La bénédiction depuis Rome - 27 mars 2020

Chers amis,

Hier, depuis la basilique St Pierre où bat le cœur de l’Eglise, le pape nous bénit. Il nous a donné la bénédiction de Dieu. Cela veut dire qu’au fond de nos maisons, où battent nos cœurs un peu lourds en ces jours, Dieu nous a rejoints d’une manière spéciale, pour nous dire du bien comme le signale l’étymologie latine du mot bene-dicere. Et quand Dieu dit, Il fait ! Donc Il nous a fait du bien, Il a laissé jaillir de son cœur les flots de son amour, pour que notre cœur batte à l’unisson du sien.

Merci Saint-Père, pour ce geste de foi et d’espérance, qui nous rappelle (au-delà de l’image impressionnante, quasi apocalyptique), que Dieu est parmi nous et nous porte. Merci aussi Saint-Père, de nous appeler à un examen de conscience personnel et collectif.
Je vous laisse avec quelques extraits de l’homélie du pape, en espérant que cette épreuve sera l’aurore d’un renouveau spirituel de notre monde fou : « si le grain tombé en terre meurt, il porte beaucoup de fruit » (cf. Jn 12,24). Tout en sachant que ce renouveau commence par celui de mon cœur, et du tien, et du nôtre…

« À la faveur de la tempête, est tombé le maquillage des stéréotypes avec lequel nous cachions nos “ego” toujours préoccupés de leur image ; et reste manifeste, encore une fois, cette appartenance commune (bénie), à laquelle nous ne pouvons pas nous soustraire : le fait d’être frères. […]

Dans notre monde, que tu aimes plus que nous, nous sommes allés de l’avant à toute vitesse, en nous sentant forts et capables dans tous les domaines. Avides de gains, nous nous sommes laissé absorber par les choses et étourdir par la hâte. Nous ne nous sommes pas arrêtés face à tes rappels, nous ne nous sommes pas réveillés face à des guerres et à des injustices planétaires, nous n’avons pas écouté le cri des pauvres et de notre planète gravement malade. Nous avons continué notre route, imperturbables, en pensant rester toujours sains dans un monde malade. Maintenant, alors que nous sommes dans une mer agitée, nous t’implorons : “Réveille-toi Seigneur !”. […]

Le Seigneur nous interpelle et, au milieu de notre tempête, il nous invite à réveiller puis à activer la solidarité et l’espérance, capables de donner stabilité, soutien et sens en ces heures où tout semble faire naufrage. Le Seigneur se réveille pour réveiller et raviver notre foi pascale. Nous avons une ancre : par sa croix, nous avons été sauvés. Nous avons un gouvernail : par sa croix, nous avons été rachetés. Nous avons une espérance : par sa croix, nous avons été rénovés et embrassés afin que rien ni personne ne nous sépare de son amour rédempteur. Dans l’isolement où nous souffrons du manque d’affections et de rencontres, en faisant l’expérience du manque de beaucoup de choses, écoutons une fois encore l’annonce qui nous sauve : il est ressuscité et vit à nos côtés. »


La vidéo de la bénédiction - vendredi 27 mars 2020 

Abbé Louis-Léopold FRÉCON

Lien vers l'article en pdf

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire