Jésus et la femme adultère |
« Le Seigneur condamne donc, mais le péché, non pas
l’homme », qu’Il est venu racheter de ses péchés. St Augustin.
« Moi
non plus, je ne te condamne pas. Va et désormais ne pèche plus ». Cette
dernière phrase de l’Evangile de ce jour, en ce début de cette cinquième
semaine de Carême nous donne à méditer ce jugement que Jésus est venu donner.
Dieu le Père a tout remis entre les mains du Fils, et le voilà qui a pouvoir
sur toutes choses et sur tous les Hommes. Lui le Fils de Dieu, qui a dit qu’un
iota de la Loi ne serait pas enlevé, est mis à l’épreuve. Mais lorsque nous mettons à l’épreuve
l’Amour ou bien la Miséricorde que peut-il en ressortir d’autre qu’un surcroît
d’Amour ou un surcroît de Miséricorde. « Bienheureuse
faute qui nous a valu un tel rédempteur ». Dieu répond toujours par un
plus grand acte d’Amour. La Miséricorde se moque du jugement car ici c’est la
Miséricorde même qui donne le jugement. Qui sommes-nous pour juger, nous qui
sommes pécheurs ? Qui sommes-nous pour condamner, alors que nous même nous
avons été sauvés de la condamnation ?
Cet Evangile, sur notre chemin vers Pâques, nous invite à avoir confiance en la miséricorde que le Père manifeste au travers de son Fils. Les pharisiens sont venus auprès de Jésus pour le mettre à l’épreuve, ils sont venus pour condamner prenant appuis sur la Loi. Mais Jésus, comme la Loi, ne sont pas là pour condamner mais pour sauver. N’ayons pas peur de nous tourner vers le cœur aimant de Jésus, il brûle d’amour pour nous et il nous l’a montré en allant jusqu’à la mort sur la Croix. Venons trouver le réconfort tant souhaité, une oreille attentive, un cœur qui nous aime auprès de Jésus. Venons lui demander pardon pour les péchés qui nous ont détourné de Dieu et qu’il a porté pour nous, sur la Croix. Il nous faut déposer dans le cœur de Jésus ce qui nous éloigne de Lui, ce qui nous éloigne des autres, ce qui nous éloigne de nous-même. Jésus est venu pour nous, il est venu pour que nous soyons libres. Ce que Jésus dit à la foule il le dit à nous aussi : regardons ce qui chez nous, nous éloigne de Dieu avant de le condamner chez les autres. Mais entendons aussi ce que Jésus dit ensuite, et gardons le au plus profond de notre cœur : Jésus n’est pas venu pour nous condamner, mais pour nous délivrer de nos péchés.
Les
pharisiens ont amené une femme adultère à Jésus pour le mettre à l’épreuve
devant le péché et devant la Loi. Mais lui seul est le Juge et il regarde notre
cœur. Prenons
donc le temps de ces jours de confinement pour regarder ce qui nous a éloigné
de Dieu et ayons à cœur de nous tourner vers Jésus. Et lorsque cela sera
possible, sans l’aide des pharisiens pour nous accuser, allons trouver un
prêtre, pour entendre de sa bouche ce que Jésus veut nous dire à chacun d’entre
nous: « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche
plus ».
Abbé Vianney ARNAULD
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire